Sur les sept dernières années, la France aura perdu près d’1 million de vaches fin 2023 et le nombre de vaches laitières a reculé de 20% en 25 ans. Les exploitations continuent de se réduire, les éleveurs ne pouvant faire face à des prix et des revenus insuffisants, avec des départs en retraite massifs sans reprise de l’activité. Déjà 22% de nos besoins en viande bovine sont issus de pays tiers aux règles sanitaires peu scrupuleuses.

Le sénateur radical Daniel CHASSEING note : « Nous comprenons l’inquiétude de nos exploitants, accrue par un rapport scandaleux de la Cour des Comptes osant demander une forte réduction du cheptel bovin -qui entraînera la disparition d’éleveurs- pour raison écologique. Rappelons que l’élevage bovin est aussi un atout pour la biodiversité ». En effet, une prairie pâturée fait prospérer la flore et la faune sauvage dont les insectes et les oiseaux.

Le ministre de l’Agriculture a dénoncé avec raison le discours stigmatisant du rapport de la Cour des comptes prônant une décroissance forcée. Une telle politique ferait exploser les importations et des accords commerciaux préjudiciables à notre agriculture française comme européenne. Plus que jamais notre élevage réputé par sa qualité doit être défendu.

De même la filière « noix », second verger de France, où nos producteurs ne parviennent plus à vivre de leur travail, est également menacée par des importations de pays bien moins scrupuleux quant aux normes environnementales, d’où l’urgence de soutenir nos producteurs fragilisés par cette crise des cours.

Laurent HENART, Président du Parti Radical, rappelle « la nécessité de mettre en oeuvre les clauses miroirs, exigées par la France, afin d’imposer la réciprocité des normes de production entre partenaires commerciaux et de limiter toute concurrence déloyale en matière agricole. C’est là » a-t-il précisé « une véritable question de souveraineté et de sécurité alimentaires ».

Crédit photo : Père Igor, CC BY-SA 4.0