Appel à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes

Publié le mercredi 25 novembre 2020

Appel à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes

Ne baissons pas la garde !

Une année s’est écoulée depuis le Grenelle orchestré par le Gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes et le triste record de 149 féminicides atteint fin 2019 en France.

Pour lutter contre ce fléau, un ensemble de mesures ont été prises : mise en place d’un numéro d’urgence (3919), de bracelets anti-rapprochement, lutte contre le harcèlement de rue avec plus de 700 contraventions dressées en un an, mesures coercitives renforcées en étroite collaboration avec les forces de l’ordre et les collectivités locales.

Si le nombre de féminicides a diminué en 2020, les signalements en ligne ont été multipliés par cinq à l’occasion du confinement de mars et ont augmenté de 15% lors du reconfinement d’octobre.

L’objectif « zéro victime » est loin d’être atteint, et l’éradication des violences reste un vœu pieu. Bien au contraire, la précarité provoquée par la crise sanitaire et économique décuple les tensions sociales et familiales. On constate que les violences de rues augmentent, tout comme le harcèlement de plus en plus intense notamment dans les grandes villes. D’ailleurs, à Paris ou à Strasbourg, de nombreux collectifs et associations se sont dressés pour dénoncer ce harcèlement par la diffusion de témoignages de femmes victimes ».

C’est pourquoi le Mouvement Radical compte poursuivre son travail programmatique et ses initiatives de sensibilisation à l’exemple des tables rondes organisées l’année dernière à Dijon et Strasbourg.

Le Mouvement Radical appelle à redoubler d’efforts à plusieurs niveaux :

– En matière d’hébergement d’urgence, une des clés de la solution pour accompagner les victimes dans leur changement de vie et surtout les protéger.

– En multipliant sur tout le territoire les lieux d’écoute et d’aide aux femmes battues facilement accessibles, à l’exemple des relais installés dans les grands centres commerciaux à Bordeaux ou dans des pharmacies en Gironde, permettant d’alerter les autorités en toute discrétion.

– Sur le travail de formation de nos instances juridiques et policières afin que les plaintes des femmes agressées puissent être traitées efficacement, rapidement, dans le respect qu’elles méritent et avec de véritables mesures, à l’instar des procédures d’éloignements à l’encontre des conjoints violents. A ce titre, les associations qui font un travail formidable d’information, de protection et d’accompagnement sont à soutenir médiatiquement et financièrement.

– Dans le milieu professionnel : nous mettons un point d’honneur à ce que les pratiques de harcèlement cessent et puissent être dénoncées.

Enfin, n’oublions pas, qu’un certain nombre d’actes barbares existent toujours sur notre territoire. Nous devons lutter contre les violences intra-familiales, contre les mariages forcés, contre l’excision et autres mutilations ou encore contre le certificat de virginité. Ces pratiques d’un autre temps sont inacceptables et révoltantes, dans un pays qui prône l’égalité hommes/femmes. Ces violences physiques et psychologiques doivent être sanctionnées lourdement.

Ensemble, accompagnons et sauvons toutes ces femmes quelles que soient les violences subies ! Ne baissons pas la garde !

Signataires :

Laurent HENART
Président du Mouvement Radical

Nathalie DELATTRE
Secrétaire générale

Françoise LABORDE
Ancienne Sénatrice de Haute-Garonne

Monique BOULESTIN
Déléguée nationale

Catherine MICHAUD
Secrétaire nationale Laïcité, égalité des droits et lutte contre les discriminations

Henry DUPAS
Président des Jeunes Radicaux

Harold HUWART
1er Vice-président délégué

Mélanie FORTIER
Secrétaire générale adjointe

Olga JOHNSON
Déléguée nationale

Henriette DIADIO-DASYLVA
Secrétaire nationale Sport, Jeunesse, éducation populaire et vie associative

Laurine ROUX
Déléguée de la Commission auprès de la Secrétaire Nationale