La situation économique rend encore plus difficile qu’à l’ordinaire, la conclusion de contrats d’apprentissage avec des entreprises sans grande visibilité économique à court et moyen terme. Un collectif de 20 dirigeants d’entreprise a d’ailleurs publié une tribune ce lundi 31 août afin de lancer un appel à toutes les structures pour favoriser l’apprentissage des jeunes. (https://bit.ly/3bbD4Il)
Les jeunes intéressés par ces formations en niveau V (CAP) et IV (Bac. Pro.), qui sont souvent les plus fragiles sur le plan scolaire mais que le pays a besoin de former pour préserver des compétences parfois multiséculaires, doivent être aidés dans leur démarche.
Pour Laurent Hénart, Président du Mouvement Radical, ancien secrétaire d’Etat à l’insertion professionnelle des jeunes, « la situation économique exceptionnelle du pays appelle la mise en œuvre de mesures dérogatoires pour que ces formations et les établissements qui les délivrent, puissent survivre à cette crise. Il nous faut aujourd’hui un véritable plan Marshall de l’apprentissage ».
Pour soutenir ce mode de formation régulièrement en souffrance malgré le soutien et les investissements de certaines collectivités territoriales, le Mouvement Radical demande :
- La mise en place d’un accompagnement renforcé des apprentis (niveau V et IV) pour les démarches administratives ;
- L’augmentation de l’APL et des aides au logement des apprentis dans les zones tendues ;
- La prise en charge du permis de conduire dans la formation en alternance grâce à une dotation spécifique gérée par le CFA ;
- Le maintien de la dotation au CFA pendant toute l’année en cas de rupture de contrat en cours d’année dès lors que l’apprenti continue à y être formé ;
- Le soutien à la création de cellules de reclassement partenariales (CFA-GRETA-Pôle emploi) de prospection (entreprises) et de recrutement (chômeurs) pour développer la réorientation professionnelle par alternance;
- Et pour l’exemple, le rétablissement de la possibilité de formations par alternance dans la Fonction publique.