La proposition de loi « Sécurité globale » est examinée par l’Assemblée nationale et, notamment, son très médiatisé article 24, qui ne prévoit pas dans sa rédaction initiale le floutage des policiers en action, souhaité par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
Cet article vise à « prohiber l’usage malveillant » de l’image « ou tout autre élément d’identification » des policiers et gendarmes en intervention, sous peine d’un an de prison et 45.000 euros d’amende.
A ce stade, le Mouvement Radical, souhaite que la représentation nationale étudie sans a priori cette volonté de durcir ainsi le dispositif prévu à l‘article 24.
Force est de constater que les forces de l’ordre ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droit à l’image (sauf pour les policiers de services spécifiques comme l’antiterrorisme par exemple) dans un contexte de surexposition manifeste : terrorisme, manifestations violentes et « guérilla » urbaine dans certains quartiers.
« Notre société est impactée par l’émergence et par une certaine omnipotence des réseaux sociaux. Un policier peut se voir « tracé » dans sa vie personnelle et familiale par des dizaines d’anonymes qui n’ont rien à voir avec la presse. Les libertés publiques valent pour tous y compris pour les membres des forces de l’ordre », souligne Marc MUTTI, Secrétaire national du Mouvement Radical chargé de la Sécurité.
Enfin, la proposition de loi prescrit d’élargir le champ d’intervention des polices municipales de plus de vingt agents dans le cadre d’une expérimentation de trois ans et une intégration plus forte des forces de sécurité privée dans le « continuum de sécurité », concept fondateur de ce texte législatif. De surcroît, les caméras-piétons pour la police vont être généralisées l’an prochain, objectivant ainsi l’ensemble des contrôles de police.
Laurent HÉNART, Président du Mouvement Radical, précise « que l’on ne peut qu’approuver une efficacité opérationnelle renforcée au service de la population ».