Les intempéries des 4 et 5 juin ont provoqué des dégâts considérables sur nos cultures, notamment sur les vergers et les vignes. Certaines exploitations agricoles ont subi entre 50 et 100% de pertes ; la région viticole bordelaise a été particulièrement atteinte.
Si le gouvernement a annoncé rapidement une série de mesures visant à soulager les agriculteurs durement touchés : prolongement des prêts garantis par l’Etat, allègement des charges sociales ou défiscalisation sur la taxe du foncier non bâti, « d’autres pourront suivre dans le cadre des calamités agricoles » a précisé le ministre de l’Agriculture.
Car, aujourd’hui, peu d’agriculteurs bénéficient du régime de calamité agricole. En effet, les pertes concernant les céréales, les oléagineux ou les vignes et celles causées par la grêle, hors fourrage, ne sont pas couvertes.
Daniel CHASSEING, sénateur de la Corrèze et secrétaire national du Parti Radical en charge de l’agriculture et des territoires rappelle : « La loi du 2 mars 2022 instituant un régime universel d’indemnisation des pertes de récoltes résultant d’aléas climatiques qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023 prévoit plusieurs modes d’indemnisation, une modulation de l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs les incitant à s’assurer et l’autorisation donnée aux coopératives agricoles de constituer une provision comptable pouvant être débloquée en cas d’aléa. Ce soutien est essentiel à une agriculture française qualitative et compétitive ».
Si le Parti Radical se réjouit de ces avancées importantes auxquelles ses parlementaires ont contribué avec détermination, pour Nathalie DELATTRE, vice-présidente du Sénat et secrétaire générale du Parti Radical, il faut aller plus loin : « L’augmentation d’évènements climatiques défavorables met en péril les capacités de notre agriculture. C’est pourquoi, si nous saluons les mesures d’urgence annoncées et notamment le prolongement des PGE, nous demandons également :
– L’engagement du gouvernement à faire évoluer la moyenne olympique (dont les modalités de calcul sont fixées au niveau européen), en mettant ce sujet au rang de priorité à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne. On ne peut ignorer l’accélération des effets du changement climatique dans les fermes et par conséquent la réduction mécanique de cette moyenne qui amenuise les indemnisations des exploitants.
– La mise en place de dispositifs particuliers de soutien psychologique aux agriculteurs. »
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