[COMMUNIQUE] : Lyon II : Au-delà de l’émotion, le Mouvement Radical appelle à une réforme ambitieuse garantissant l’égalité des chances à tous les étudiants

Publié le mardi 19 novembre 2019

Le Mouvement Radical comprend la légitime émotion suscitée par l’immolation d’un étudiant de l’Université Lyon II. Ce geste désespéré pose notamment la question de l’orientation des étudiants et de la valeur certificative des diplômes et notamment du baccalauréat.

Pour éviter ces désillusions aux conséquences parfois dramatiques, les Radicaux se sont prononcés, dès juillet 2017, pour un profilage des admissions. Ils ont proposé de mettre en œuvre, dans le respect de l’autonomie des universités et en accord avec les acteurs économiques, des poursuites d’études universitaires adaptées et sécurisées pour les bacheliers technologiques et surtout professionnels.

Ce triste événement met aussi en lumière la dégradation de la condition étudiante et notamment leurs difficultés croissantes d’accès au logement au cœur des métropoles.

Dès la rentrée 2019, le Mouvement Radical avait proposé des mesures concrètes en faveur du logement étudiant : accélérer et amplifier le plan « 60 000 logements étudiants 2022 », rendre public par l’Observatoire de la Vie étudiante, au moment des choix d’inscription des étudiants, des comparatifs du coût de la vie dans les villes, accentuer la décentralisation de la politique du logement afin de permettre aux collectivités d’apporter une réponse adaptée, revaloriser le montant des bourses pour faire face à l’augmentation du coût des études, mieux informer les étudiants sur l’existence du dispositif Visale, lancé en janvier 2016, qui dispense l’étudiant de fournir une caution personnelle pour l’obtention de son logement.

Par ailleurs, le développement du logement social étudiant en centre-ville pose la question de la mixité sociale de ces zones urbaines. Les métropoles doivent avoir la volonté de maintenir ces populations à proximité des centres universitaires et l’Etat doit leur donner les moyens de le faire. Dans cette perspective, les fonds disponibles pour financer le logement social pourraient être utilisés pour créer des foyers d’accueil étudiants/jeunes actifs, confrontés au même problème, en sus des 60.000 logements déjà annoncés.

Plus généralement, si nous voulons que la réussite de nos jeunes ne dépende plus de l’état de fortune de leurs parents, il nous faudra raisonner à partir du reste à charge des familles, quelles que soient les charges induites par la localisation de l’Université qui n’est pas leur fait.

Laurent HENART
Président du Mouvement Radical