Communiqué : Nos éleveurs en danger : Il en va de la sauvegarde d’une agriculture de qualité et compétitive !

Publié le jeudi 17 février 2022

Alors que la France œuvre à défendre nos producteurs à Bruxelles en exigeant des dispositions (Clauses miroirs) permettant d’appliquer aux produits agricoles importés les mêmes standards environnementaux, sanitaires et sociaux que ceux édictés au sein de l’Union européenne, nos éleveurs, de bovins notamment, poussent un cri d’alarme.

Leur situation précaire du fait d’une concurrence accrue et d’un endettement élevé obère l’avenir de leur profession. Cet appel à l’aide survient dans une période de désinformation orchestrée par les partisans d’une « fausse » écologie, protestant contre un élevage qui accaparerait nos cultures, et vantant la fabrication de viandes in vitro ou de pseudo « steaks » non carnés dont la composition n’a rien d’écologique ni de naturel. Rappelons que la présence animale en prairies permet leur conservation et constitue de véritables puits à carbone (« carbon farming ») en faveur du climat.

Pourtant, nos éleveurs continuent d’être insuffisamment rémunérés et subissent de plein fouet la hausse inédite des coûts des intrants (énergie, engrais, matériel) et de l’alimentation du bétail. Ils doivent par ailleurs se soumettre, même si cela leur semble juste, à de lourds investissements à caractère environnemental. Des lois destinées à protéger le revenu des agriculteurs et à contraindre les négociations commerciales existent, la dernière – Egalim 2 – date d’octobre 2021, mais le refus de certains industriels et distributeurs de respecter la loi freinent son application. Pour Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat et sénatrice de la Gironde : « vendre la baguette de pain à 29 centimes, les côtes de porc à moins de 2€/k comme le propose une enseigne de la grande distribution,  aura pour conséquence de mettre les producteurs à terre, de tirer la qualité vers le bas, de sacrifier le tissu agricole et artisanal français ».

En 2021, le cheptel laitier français a perdu 65000 têtes et de nombreux éleveurs ont renoncé à continuer ; il en va de même dans l’élevage porcin. Afin que cesse cette hémorragie et alors même que la future PAC intégrera une augmentation du soutien financier pour l’installation des jeunes, le Parti Radical demande que tous les acteurs, industriels agroalimentaires et distributeurs, assument leurs responsabilités au niveau des prix et des circuits d’approvisionnement. Si nécessaire, il convient de recourir aux sanctions prévues afin de répondre aux exigences légitimes de nos exploitants agricoles mais aussi des consommateurs, très attachés à une agriculture saine, de qualité et compétitive.