Hervé CAËL, médecin urgentiste à Nice et président de la fédération des Alpes Maritimes du Parti Radical, est en colère : « Nous ne découvrons pas aujourd’hui avec les fermetures des urgences, l’état dans lequel se trouvent les services hospitaliers. Cette désorganisation est la première phase d’un effondrement annoncé de longue date. Elle est symptomatique du laisser-aller sur les questions de santé qui s’est installé en France depuis des décennies. »
H. CAËL veut cependant être optimiste et salue les réalisations du quinquennat Macron sur le sujet :
- En matière de démographie médicale tout d’abord. La suppression du numérus clausus permet désormais à un plus grand nombre de jeunes de poursuivre les études de médecine.
- En matière de revalorisation du statut des soignants. Même si elle est insuffisante, cette reconnaissance indispensable est enclenchée et devra progressivement s’accentuer.
- La mise en place du Plan Ségur. Le budget colossal – 19 milliards d’euros – d’investissement pour moderniser le système de santé, reconstruire et rénover les bâtiments est une première en France. Jamais un gouvernement n’avait autant investi sur la santé.
Bien sûr ces décisions ne produiront leurs effets qu’à moyen terme mais il faut se réjouir qu’enfin des mesures concrètes aient été prises.
« La solution ne passera que par une territorialisation de la santé » ajoute Laurent HÉNART, Président du Parti Radical. Il faut faire confiance aux acteurs locaux et les collectivités territoriales doivent jouer un rôle majeur de coordination de l’ensemble des acteurs, les représentants des médecins et soignants, salariés ou libéraux, les établissements de santé publics et privés, les représentants des ordres professionnels, les ARS, la médecine hospitalière et la médecine de ville. « Lors de la crise sanitaire, rappelle L. HÉNART, nous avons tous constaté que le niveau pertinent de réponse était l’échelon territorial. »
Et de conclure : « Nous sommes passés d’une logique purement financière à une logique médicale d’intérêt des patients et d’organisation d’un système de soins. Tant mieux ! Nous pouvons regretter qu’il ait fallu une pandémie pour en prendre pleinement conscience et agir. »