Mardi 12 novembre, le macabre décompte des féminicides de l’année 2019 s’est encore alourdi : une 131ème femme a été tuée par son mari.
En juillet dernier, le Mouvement Radical appelait le gouvernement à débloquer des fonds pour prendre des mesures enfin efficaces dans la lutte contre les violences conjugales.
Malgré le lancement du Grenelle des Féminicides, par la secrétaire d’état aux Droits des femmes, dont on espère qu’il proposera des avancées concrètes, ou l’augmentation des places dans des centres d’hébergement d’urgence, ce fléau est à ce jour loin d’être enrayé.
Afin d’encourager le dialogue et la mobilisation dans la lutte contre les violences faites aux femmes, Le Mouvement Radical et sa secrétaire nationale Henriette Diadio-Dasylva, ont pris l’initiative d’organiser dans l’hexagone une série de tables rondes sur le thème « Féminicides, et si on en parlait ? » dont la 1ère s’est tenue le 11 octobre à Dijon et dont la prochaine aura lieu le 29 novembre à Strasbourg.
Le Président du Mouvement Radical, maire de Nancy, Laurent Hénart, a créé dans sa commune un Observatoire des violences faites aux filles, piloté par Dominique Sigaud, prix des droits de l’homme 2019 pour son livre « La malédiction d’être fille ».
Ces initiatives doivent se multiplier car pour les Radicaux, profondément humanistes et vigilants sur les questions d’égalité Femmes-Hommes, il faut des actes forts notamment en matière de prévention, de protection et d’accompagnement des victimes ! Ces violences doivent cesser, les bourreaux être sévèrement condamnés et pris en charge pour empêcher toute récidive.
C’est pourquoi le Mouvement Radical propose :
– D’agir auprès des jeunes dans les écoles en les éduquant et les sensibilisant davantage à l’égalité femmes-hommes, au respect des personnes et en luttant contre la banalisation des violences conjugales.
– D’encourager et de promouvoir les initiatives locales de coordination et de formation de l’ensemble des professionnels et acteurs locaux qui protègent et accompagnent les victimes.
– D’améliorer la prise en charge des auteurs de violences par une alternative thérapeutique en multipliant par exemple les « maisons pour hommes violents », comme celle d’Arras, structure unique en France, qui accueille des hommes auteurs de violences conjugales, et à qui on propose un suivi psychologique et thérapeutique ainsi qu’un soutien dans leur parcours judiciaire.
– D’augmenter le nombre de TGD (téléphone Grave Danger) en élargissant les critères d’attribution. Actuellement il ne peut être attribué que lorsque la victime ne cohabite pas avec l’auteur des violences et lorsque ce dernier a fait l’objet d’une interdiction judiciaire d’entrer en contact avec elle.
– De proposer davantage le port du bracelet anti-agression aux femmes victimes de violences conjugales qui permet d’alerter le 112, de se faire géolocaliser et de lancer les procédures de secours.
Pour en finir avec les féminicides et les violences sexuelles, nous, Radicaux, marcherons le 23 novembre, pour rappeler également, en tant que défenseurs des droits des personnes LGBT, les violences subies aussi au sein des couples gays et lesbiens.
Laurent HENART, Président du Mouvement Radical
Nathalie DELATTRE, Secrétaire générale
Harold HUWART, 1er Vice-président délégué
Françoise LABORDE, Sénatrice de Haute-Garonne
Mélanie FORTIER, Secrétaire générale adjointe
Monique BOULESTIN, Déléguée nationale
Olga JOHNSON, Déléguée nationale
Catherine MICHAUD, Secrétaire nationale Laïcité, égalité des droits et lutte contre les discriminations
Henriette DIADIO-DASYLVA, Secrétaire nationale Sport, Jeunesse, éducation populaire et vie associative
Henry DUPAS, Président des Jeunes Radicaux