Emmanuel Macron présentait aujourd’hui les conclusions du « Beauvau » de la Sécurité, lancé le 8 décembre dernier. Cette conférence avait pour but « d’améliorer les conditions d’exercice » des forces de l’ordre et de « consolider » les liens avec les Français.
« La Sécurité est la première de nos libertés » déclare le Président de la République. Oui M. le Président, la Sécurité est le socle de notre Pacte Républicain. Sur ce sujet majeur, le diagnostic est posé depuis des années. Un certain nombre d’actions ont déjà été menées. Méritoires mais encore insuffisantes. Face à une violence « latente » qui se « transforme », l’Etat doit réagir de manière forte, claire et efficace sur le court et le long terme. Les propositions faites aujourd’hui vont dans le bon sens comme la simplification de la procédure pénale, la suppression des rappels à la loi, le déploiement massif de caméras-piétons par exemple.
Toutefois, la Sécurité et son corollaire, le respect de l’autorité et de l’ordre républicain, passent d’abord par des moyens « sanctuarisés » tant, notamment, en matière d’équipements que de formation des personnels.
Le prochain Quinquennat et la prochaine Législature doivent impérieusement, selon le Parti Radical, intégrer la mise en place d’une loi de programmation de la sécurité intérieure permettant une orientation pluriannuelle des dépenses de l’Etat à l’image de ce qui a été fait pour nos Armées.
Cette orientation doit aussi prévaloir pour la Justice, autre pôle régalien de l’Etat. Force est de constater que la procédure pénale doit être reprise en main. Il est insupportable de constater que 50% des délits et crimes sont commis par une infime minorité d’individus. De surcroît, comment ne pas être frappé par la montée de la délinquance dans la France en zone rurale en 2020 : + 35,4% dans la Meuse, +34,2 % dans le Tarn, … (source ministère de l’Intérieur).
Le Parti Radical appelle de ses vœux une action concertée Justice/Police, œuvrant à l’harmonisation régulière de notre politique pénale.
« Les juges et les policiers forment système. Le pouvoir politique doit organiser leur complémentarité en créant les conditions de la concertation, de la coordination, du partenariat entre les deux institutions. C’est l’objet même de la politique de sécurité » précise Marc MUTTI, Secrétaire national du Parti Radical, chargé de la Sécurité.
« Cela passe, enfin, par une vision partagée du rôle de la Force et du Droit au sein de notre République. C’est à ce niveau d’exigence que les Français retrouveront la confiance dans nos Institutions » rappelle Laurent HENART, Président du Parti Radical.