L’édition 2022 de la Semaine européenne de réduction des déchets, qui se déroule jusqu’au 27 novembre, met, à raison, l’accent sur le textile, secteur devenu en quelques décennies l’un de ceux qui polluent le plus en émettant davantage de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. De plus, certains vêtements sont produits dans des pays où les conditions de travail sont dignes du XIXe siècle. Est-ce tolérable ?
Il est temps de refuser de tels vêtements. D’autres choix sont possibles. « Je salue en particulier la renaissance de la filière française du lin qui va aujourd’hui du champ au vêtement fini, grâce notamment à l’implication d’agriculteurs motivés, de filateurs dont certains relocalisent dans l’Hexagone leur production qui était partie dans l’est de l’Europe. Sans oublier le secteur de la création, qui nous fait aimer les vêtements produits en France », remarque Laurent HENART, Président du Parti Radical.
« Le développement de la seconde main est aussi une inflexion positive de nos modes de consommation qui vont dans le sens de la prévention des déchets », ajoute Joël THIERY, Président d’Ecologie Radicale.
La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets est aussi l’occasion pour nous tous de nous interroger sur les petits gestes du quotidien. « Sans attendre le 1er janvier 2024 et l’entrée en application de la loi Anti-Gaspillage et Economie Circulaire (dite loi AGEC) qui va rendre obligatoire pour les collectivités la mise en place de la collecte séparée des déchets alimentaires, nous avons mis en place cette démarche dans les écoles, les entreprises et sur les marchés dès 2021. Une initiative que nous étendons maintenant aux particuliers. Près de 300 ménages et une résidence ont déjà répondu présents. », indique Francisque VIGOUROUX, maire Radical d’Igny (91), ville de plus de 10 000 habitants.
La gestion des déchets passe aussi par la promotion des filières locales, renfort de résilience du territoire. Quant aux déchets du BTP, qui représentent la majorité des déchets produits en France, il faut les voir aujourd’hui comme un gisement potentiel de matières à valoriser, gain de productivité et préservation de l’environnement à la clé.