Contre la précarité menstruelle : une loi pour une TVA à 0%

Publié le mardi 30 mars 2021

Chaque femme, au cours de sa vie, dépensera entre 1 500€ et 2 000€ pour des produits de protection hygiénique. Un budget loin d’être négligeable et qui ne tient pas compte de l’isolement social. Par ailleurs, on ne prendra pas en compte les dépenses annexes liées à la douleur, aux sous-vêtements abimés, aux visites médicales, etc. Pour certaines, la facture peut s’élever jusqu’à 20 000€ sur toute une vie.

Une dépense importante et obligatoire qui, jusqu’en 2016, était taxée par l’État à hauteur de 20%.

Une première étape a été d’obtenir une taxe à 5,5%. « Bien que diminuée, cette taxe n’en reste pas moins une « taxe tampon » ou « taxe rose » sur un produit de première nécessité » ajoute Henriette DIADIO-DASYLVA, responsable du pôle Femmes Radicales.

Nous devons aller encore plus loin. Ainsi, le Pôle Femmes Radicales formule les deux propositions suivantes :

• Une TVA à taux 0 % sur les protections périodiques en France.
• Une proposition de loi sur l’accès gratuit et universel aux protections périodiques, à l’instar de l’Ecosse ayant voté à l’unanimité cette mesure au Parlement de Holyrood le 24 novembre 2020.

Il faut également souligner que les études récentes montrent la présence de produits toxiques dans de nombreux produits périodiques. En l’occurrence, rien n’a été encore fait pour connaître l’impact des perturbateurs endocriniens. « On ne peut éluder ni la question financière, ni l’aspect sanitaire du sujet. Nos organes législatifs doivent se saisir de la question le plus rapidement possible et dans son intégralité » conclut Maxime MOULAZADEH, délégué au pôle Femmes Radicales auprès de la Responsable.