Depuis presque un an, l’enseignement supérieur se fait au travers d’un écran, et nos étudiants sont en souffrance. Dans certaines universités le décrochage s’accentue de semaines en semaines avec des taux de connexion aux cours à distance qui peuvent être, pour certains enseignements, de seulement 30% de l’effectif.
Gaëtan Blaize, Secrétaire National du Mouvement Radical en charge de la Recherche, de l’Enseignement supérieur et du Numérique propose « une concertation nationale entre les présidents d’université et les autorités sanitaires pour tendre vers un modèle de cours en amphithéâtres en distanciel, et de travaux dirigés en présentiel pour tous les étudiants. Le système hybride qui essaie de se mettre en place ne fonctionne pas. Les élèves connectés en distanciels sont oubliés et n’ont pas la même liberté d’interagir avec l’enseignant. »
D’autre part, dans une enquête réalisée par l’observatoire de la vie étudiante en septembre dernier, un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique qui sont liés à l’isolement et aux conditions de vie particulièrement pesantes en cette période de crise sanitaire.
Pour Laurent Hénart, Président du Mouvement Radical : « Face à la détresse psychologique de nombreux de nos étudiants, les psychologues universitaires sont débordés. Je propose que chaque étudiant puisse avoir accès gratuitement à des séances avec un psychologue en libéral, sur simple présentation d’un certificat de scolarité ».
Le Mouvement Radical salue les aides en direction des étudiants, notamment le doublement des aides d’urgences versées par les CROUS ou encore la création de plusieurs milliers d’emplois étudiants, avec des contrats de 10 heures par semaine et des étudiants qui accompagnent ceux qui sont en décrochage. Cependant, face à l’ampleur de cette crise sanitaire qui persiste, ces mesures sont insuffisantes. Le Mouvement Radical appelle à la mise en place rapide d’un dispositif temporaire face à la crise, massif financièrement, et tourné sur l’alternance, la qualification et l’entrée dans la vie active. Il est urgent de tout mettre en œuvre pour lutter contre la pauvreté des jeunes et contre les inégalités sociales persistantes.