Journée internationale du 6 février – tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines

Publié le samedi 6 février 2021

Contre l’excision, luttons contre la barbarie

L’excision est un acte barbare, une mutilation sexuelle, qui vise à retirer partiellement ou totalement le clitoris de la jeune fille. C’est un processus de soumission de la femme vis-à-vis de l’homme et de son clan.

Cette mutilation est un acte culturel, qui n’est validé par aucun fait religieux, exercé par des « exciseuses » au nom d’une appartenance ethnique et de l’honneur familial. Pour les ethnies qui le pratiquent, ce n’est pas considéré comme dangereux : c’est le passage de la jeune fille à la jeune femme. Certaines familles perpétuent cette pratique en migration pour s’assurer de transmettre valeurs et identité culturelle.

Pourtant, cet acte entraîne de graves conséquences – infections, hémorragies, traumatismes psychologiques, complications sur la vie sexuelle, stérilité – pouvant aller jusqu’à la mort. 

Le samedi 6 février est la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Plus que jamais, c’est l’occasion de rappeler cette réalité et de lutter pour qu’elle prenne fin.

Depuis quelques années, les femmes et jeunes filles se mobilisent. Elles osent rompre le tabou de la sexualité et lutter pour leur indépendance. C’est à force de travail sur le terrain au plus près des familles que les choses pourront changer.

« Il est nécessaire d’augmenter les campagnes de préventions très tôt dans les écoles pour prendre le mal à la racine et sensibiliser le corps enseignant ainsi que les associations. » demande Laurent HENART, président du Mouvement Radical.

Nous, Femmes Radicales et nous, Radicaux, soutenons le combat mené contre cette pratique barbare, pour le droit et le choix de disposer de son corps.

« Nous serons là pour réparer ces femmes et jeunes filles blessées. Nous resterons mobilisés pour sensibiliser, informer, former et convaincre de l’impératif de mettre fin à ces pratiques qui vont à l’encontre de tout ce qui fonde notre combat pour le Droit et la Liberté des Femmes. » précise Henriette DIADIO DASYLVA, présidente du pôle Femmes Radicales