Le Parti Radical demande au Gouvernement de prendre en compte la spécificité de la Police Judiciaire dans le cadre de sa réorganisation de la Police nationale qu’il prépare. Celle-ci place l’ensemble de forces de police (renseignement territorial, sécurité publique, Police aux Frontières (PAF) et Police Judiciaire (PJ)) sous l’autorité d’un seul Directeur départemental de la police nationale, dépendant du préfet de département. La Police Judiciaire doit rester judiciaire et garder sa singularité même si le constat d’un besoin de réforme de la police nationale n’est pas en cause.
D’évidence, la délinquance s’arrête rarement aux limites du département. Les enquêtes de la Police Judiciaire concernent la plupart du temps des zones géographiques larges, souvent interrégionales. De surcroît, « La Police Judiciaire n’a pas d’objectifs de rendement. Elle enquête, à haute intensité, sur un temps long sous la direction d’un procureur ou d’un juge d’instruction » rappelle Marc MUTTI, Secrétaire national pour la Sécurité.
On ne peut priver administrativement l’autorité judiciaire de la PJ, son bras armé depuis 115 ans, sans porter atteinte aux règles immuables de l’Etat de Droit.
« La police administrative et la police judiciaire ne sont pas concurrentes. Elles sont toutes les deux indispensables et complémentaires » précise Laurent HENART, Président du Parti Radical. La Police Judiciaire gère des procédures complexes (lutte contre le crime organisé ou la délinquance économique et financière, règlements de comptes), quand les polices administratives, dont la sécurité publique, sont chargées de l’épuisante délinquance du quotidien.
Le Parti Radical a toute confiance dans le Ministre de l’Intérieur pour oeuvrer dans le sens de l’écoute et du dialogue avec l’ensemble des professionnels concernés.