Christian BRISSET est secrétaire général-adjoint au Mouvement Radical
Communication : Pourquoi s’être engagé en politique ?
Christian BRISSET : Je suis issu du milieu rural en région Centre Val-de-Loire, dans une famille ou l’engagement était une valeur cardinale. J’ai deux grands-pères résistants, dont l’un déporté devenu conseiller général « rad-soc », un père très engagé au plan national dans le syndicalisme agricole, lui-même élu d’une petite commune rurale, une mère infirmière au service des autres dans tous les domaines, de nombreux élus locaux dans mon périmètre familial, bref, je suis tombé dans la marmite tout petit, tout comme mes 4 frères et sœurs, dont le plus jeune, officier supérieur, est intervenu depuis 30 ans dans la majorité des opérations extérieures (OPEX) de par le monde. J’ai eu en outre des responsabilités nationales à la LICRA et assume encore des engagements associatifs, particulièrement dans le domaine de la voile.
Com : Et le Mouvement Radical ?
C.B. : Là encore, le contexte familial aura eu un rôle déterminant dans ma construction personnelle. Mon grand-père, ex-combattant de Verdun et déporté me parlait d’Aristide Briand et de Georges Clémenceau et n’eût de cesse de militer en faveur des jumelages franco-allemands. Sa foi en une Europe de la paix fût pour moi contagieuse, d’où ma fibre fédéraliste européenne. Adolescent, Jean-Jacques Servan-Schreiber fût pour moi une révélation et la lecture du « Manifeste radical » acheva de me convaincre de la pertinence de la doctrine radicale, d’où mon adhésion au parti radical en 1977, puis au Parti Radical de Gauche 25 ans plus tard. Fin 2017, j’ai vécu la réunification de la famille radicale comme une opportunité historique, porteuse de perspectives nouvelles pour notre famille politique. Avec Harold Huwart et la majorité des ex-PRG, nous avons rapidement eu la conviction que travailler avec Laurent Hénart, Nathalie Delattre, Jean-Marc Gabouty, Arlette Fructus et tous nos amis ex-valoisiens était la voix de la sagesse et du dépassement. Quel dommage que certains de nos amis aient gâché la fête pour de sombres calculs politiciens.
Com : Secrétaire général-adjoint du mouvement, en quoi cela consiste ?
C. B. : C’est avant tout une responsabilité, là encore celle de l’engagement, celle d’être dans le cadre d’une équipe soudée et riche de ses diversités dans le rôle du « soutier », chargé d’une part avec Laurent Hénart, Harold Huwart, Nathalie Delattre, Jean-Marc Gabouty et les Délégués nationaux thématiques, et d’autre part en lien très étroit avec Arlette Fructus et les Délégués nationaux territoriaux de contribuer à un collectif au service des territoires, des fédérations et des élus radicaux. Mais rien ne serait possible sans notre petite équipe de permanents animés par France Savelli que je tiens à remercier chaleureusement pour leur dévouement et leur travail au quotidien.
Com : Est-il difficile de concilier un tel engagement avec votre vie professionnelle et personnelle ?
C.B. : Comme pour tout engagement bénévole et militant, l’impact sur mon activité professionnelle ainsi que l’emprise sur ma vie personnelle et familiale sont évidents. Il y a des moments plus chargés et plus difficiles, particulièrement en cette période de pandémie qui nous impacte tous, où l’articulation entre ces trois univers relève de l’équilibre. De ce point de vue, mon engagement politique et associatif m’a incontestablement nui par le passé dans mes responsabilités professionnelles, voire dans ma vie de couple. Mais c’est ainsi, et l’on ne se refait pas, la passion de la politique et de l’engagement citoyen prenant régulièrement le pas sur la vie personnelle. L’important étant de conserver une bonne hygiène de vie, un indécrottable optimisme, outre une fois inébranlable en l’être humain propre à tout radical…