Après dix années difficiles, de 1958 à 1968, le Parti Radical connaît une embellie qui le replace au cœur de la vie politique française.
En 1969, la nomination de Jean-Jacques Servan-Schreiber au secrétariat national lui donne un élan nouveau. Son « Manifeste radical » ambitionne de ‘vaincre la fatalité’ et fixe la nouvelle doctrine radicale. Les réformateurs dénoncent notamment l’archaïsme de l’Etat, l’absence de dialogue social, les handicaps du système éducatif et l’inadaptation de la législation à l’évolution des mœurs. Mais la malheureuse candidature du nouveau leader du Parti radical contre Chaban-Delmas à Bordeaux brise cet élan.
En 1971, le Parti socialiste se rénove et se rajeunit sous la direction de François Mitterrand. Il s’ouvre aussi vers sa gauche en entamant des conversations avec les communistes. Les radicaux sont, une fois de plus, à la croisée des chemins. Il leur faut choisir entre l’union de la gauche qui se prépare et l’alliance avec le centre. C’est l’enjeu du Congrès de Suresnes, dont Jean-Jacques Servan-Schreiber sort victorieux. Robert Fabre et la plupart des députés radicaux, refusant de se laisser pousser à droite, convaincus qu’une politique de réformes est impossible sans l’alliance avec les grands partis de la gauche, conscients aussi des servitudes du scrutin majoritaire, concluent un pacte avec le Parti socialiste et, quelques mois plus tard, signent le programme commun, après avoir obtenu de leurs partenaires la rédaction d’une annexe reprenant les thèmes majeurs du radicalisme.
C’est à partir de cette date qu’est adjoint au nom du Parti Radical le qualificatif de « valoisien » en référence à la Place de Valois où se situe son siège national.
1969 : Des Réponses Fortes Aux Rigidités De La Société Française
Publié le jeudi 29 mars 2018
