Aller plus loin dans la lutte contre le narcotrafic
10/10/2024
La triste actualité des gangs autour du narcotrafic à Marseille faisant deux morts montre l’urgence de prolonger l’investissement massif de ces dernières années dans la lutte contre le narcotrafic.
Lors de son discours de politique générale, le Premier Ministre s’est engagé à « lutter de manière implacable contre le trafic de drogue » et quelques-uns de ses corollaires, la criminalité organisée et l’économie souterraine.
Dans ce contexte, le Parti Radical propose d’aller plus loin en restructurant les acteurs de la lutte contre le narcotrafic. En premier lieu, renforcer l’Office antistupéfiants (OFAST) qui serait placé sous la double tutelle des ministères de l’Intérieur et de l’Economie et des Finances avec une compétence exclusive sur les crimes liés au narcotrafic. En incluant Bercy, qui supervise les douanes et la lutte contre le blanchiment d’argent, il serait possible de mieux traquer les circuits financiers des trafiquants, en associant l’aspect financier aux enquêtes policières. De surcroît, il aurait la capacité d’intervenir directement dans les enquêtes, y compris celles menées par d’autres administrations, favorisant une approche globale de la lutte contre les réseaux de trafiquants.
En second lieu, le Parti Radical milite pour la création rapide d’un Parquet national antistupéfiants (Pnast), véritable équivalant judiciaire de l’Ofast. Le nouveau parquet aurait pour compétence la lutte contre le narcotrafic du « haut du spectre ».
« Les juges et les policiers forment système. Le pouvoir politique doit organiser leur complémentarité. C’est l’objet même d’une politique de sécurité » rappelle Marc MUTTI, secrétaire national à la sécurité au Parti Radical.