Crise de la dermatose nodulaire : appel au dialogue et à un soutien total à nos agriculteurs
19/12/2025
Nos éleveurs, déjà touchés par les conséquences de la situation internationale, par la concurrence exacerbée de pays tiers non soumis aux contraintes des normes européennes, profondément inquiets à juste titre des effets désastreux qu’entraînerait la signature du traité du Mercosur, se trouvent confrontés à l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse. Or, si cette maladie ne présente aucun risque pour les humains, elle est capable d’anéantir une grande partie d’un troupeau. Ce sont des décennies de sélection génétique, qui donnent à nos cheptels leur réputation et font l’excellence française en matière d’élevage, qui risquent d’être perdues.
S’appuyant sur des données scientifiquement prouvées, l’Union européenne a institué une réglementation visant à l’abattage de tout troupeau où est découvert un animal infecté, et à la vaccination de tout cheptel installé dans une zone délimitée. « Bien évidemment, une telle décision représente pour tout éleveur une lourde perte financière mais surtout un coup psychologique terrible, car n’en déplaise à certains ultras dits défenseurs de la cause animale, nos éleveurs sont profondément attachés à leurs animaux » indique André PIAZZA, Délégué régional de Normandie du Parti Radical, animateur du groupe de travail sur l’agriculture.
La colère qui s’est fait jour a induit de graves confrontations avec les forces de l’ordre. Certains syndicats agricoles, certaines chambres d’agriculture, réclament la suspension de l’abattage du troupeau en son intégralité et la vaccination générale de tous les bovins en France. D’autres au contraire prônent le maintien de l’abattage ou la mise en quarantaine du troupeau non atteint.
Les blocages des axes routiers et les violences auxquels nous assistons ne résolvent en rien les problèmes cruciaux vécus par nos éleveurs. « Plus que jamais doivent prévaloir l’apaisement, le dialogue, permettant à l’Etat et aux acteurs du monde agricole de déboucher sur des mesures répondant à la fois aux exigences sanitaires, aux préoccupations financières légitimes de celles et ceux qui quotidiennement nous garantissent des productions de haute qualité. Là également, il en va de la défense de notre souveraineté alimentaire » précise Nathalie DELATTRE, Présidente du Parti Radical.