Défendre nos producteurs face aux États-Unis de M.Trump : pour une riposte forte et efficace !
17/04/2025
En déclarant, notamment par des droits de douanes jamais vus, la guerre commerciale au monde, M.Trump a porté un coup d’une extrême gravité à nos acteurs économiques, et bien évidemment aux agriculteurs. Comme l’a déclaré le Président de la FNSEA, c’est là un « coup de massue » auquel il nous faut répondre avec fermeté même si le Président américain a fait un volte-place provisoire pour 3 mois.

« Parmi beaucoup de produits touchés par ces mesures violentes » a tenu à rappeler Daniel Chasseing, Sénateur de la Corrèze, en charge de l’agriculture au Parti radical, « il y a nos producteurs qui exportent 350 millions d’euros de produits laitiers sur le marché outre-Atlantique, nos viticulteurs qui ont exporté pour plus de 2 milliards d’euros aux États-Unis en 2024« .
L’Union européenne sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne a déjà réagi, ce qui est positif, mais il convient d’aller plus loin dans les dispositions de rétorsion. A cette fin, elle a depuis 2023 un nouvel instrument d’action « anti-coercition » adopté par le Parlement européen, véritable outil dissuasif. Il vise à répondre au chantage et aux restrictions commerciales imposées pour favoriser des productions nationales à l’Europe.
Or, contrairement à ce qu’affirme M. Trump en dénonçant une Europe qui spolierait les États-Unis, ceux-ci possèdent un énorme excédent commercial (109 milliards de dollars) en services divers envers l’Europe, dans le domaine du numérique, des plateformes médiatiques et télévisuelles : 25% de leur chiffre d’affaires réalisés en Europe !
L’Union européenne peut donc utiliser cet outil anti-coercition pour bloquer l’accès aux marchés publics pour les entreprises américaines, pour taxer les placements européens aux États-Unis et dans l’énorme dette américaine. « L’Europe, la France, ne doivent pas subir les diktats de M.Trump, faiblir sous les coups portés notamment à nos exploitants agricoles déjà fragilisés par une lourde situation internationale. Le marché européen est fort de ses richesses, du nombre de ses centaines de millions de consommateurs » a déclaré la Ministre Nathalie Delattre, Présidente du Parti Radical.