Face à l’urgence climatique, le Parti Radical soutient l’initiative du Fonds Social Climat et l’extension de la « taxe carbone » aux frontières européennes
21/11/2024
La COP29 se tient en ce moment jusqu’au 22 novembre à Bakou. Elle se distingue par un faible engouement, dans la foulée de l’élection de Donald Trump.
Pourtant, l’urgence climatique n’a jamais été aussi pressante. Les records de chaleur et les catastrophes climatiques se multiplient. L’année 2024 devrait constituer un nouveau record d’émissions de CO2 au niveau planétaire. Dans un monde où les questions de protection de l’environnement passent de plus en plus au second plan derrière les questions économiques, le rôle de l’Europe est de démontrer qu’il est possible de concilier réduction des émissions et prospérité économique, de sorte à être imitée par le plus de pays possible.
Cet alignement entre objectifs climatiques et économiques consiste à donner un prix à l’émission de CO2 dans l’atmosphère. Il a été partiellement mis en place dans l’Union européenne au travers le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) qui fixe pour un certain nombre de secteurs un plafond d’émissions : chaque acteur doit acheter aux enchères le montant d’émissions qu’il juge nécessaire pour poursuivre son activité, définissant donc un prix au carbone.
Le nouveau rapport du think-tank Génération Libre « Mieux que la planification : le prix du carbone et un revenu climat » montre qu’il est possible d’être plus ambitieux dans la tarification du CO2 en reversant les recettes à la population. Cette redistribution vise à rendre cet impôt progressif et socialement juste. Le SEQE2, partie intégrante du Pacte Vert Européen, qui vient compléter le SEQE existant, comporte un fléchage de 25% des recettes vers les ménages les plus précaires (Fonds Social Climat) mais reste moins abouti que les expérimentations en Suisse ou au Canada.
Enfin, pour protéger les industries européennes de la concurrence déloyale issue de pays qui ne se doteraient pas de systèmes de tarification du carbone, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), ou taxe carbone aux frontières, est vital. Il ne concerne actuellement qu’une poignée de matières premières, les plus sujettes à la délocalisation, mais il est nécessaire d’étendre le MACF à un maximum de secteurs (automobile, etc.).
Le Parti Radical rappelle son attachement au principe constitutionnel du pollueur-payeur et souhaite relever les ambitions climatiques de la France et de l’Union européenne. « Le prix du carbone est un puissant outil pour réorienter nos économies sur une trajectoire compatible avec les Accords de Paris à condition de voir ses recettes redistribuées sous la forme d’un « revenu carbone universel » » précise Laurine ROUX, vice-présidente de l’Atelier, laboratoire d’idées du Parti Radical. A ce titre, le Parti Radical soutient l’initiative du Fonds Social Climat et l’extension du MACF qui pave la voie à un prix du carbone unifié et fort dans un esprit de justice sociale.