Pour un débat républicain et responsable sur les relations franco-algériennes
31/10/2025
Les récentes polémiques autour de la résolution relative à l’accord franco-algérien de 1968 ont révélé, une fois encore, la fragilité du lien politique entre la France et l’Algérie.
 
        
        Ce sujet, essentiel, est trop rarement abordé avec la lucidité, la fermeté et la vision qu’exige l’intérêt national.
Le Parti Radical rappelle que cet accord, issu des Accords d’Evian de 1962, continue de structurer nos relations humaines, économiques et migratoires.
Mais il ne saurait demeurer intangible dans un monde profondément transformé.
Les relations entre la France et l’Algérie doivent reposer sur une réciprocité claire, un respect mutuel des engagements et une coopération équilibrée non sur une ambiguïté permanente qui nourrit les malentendus et les tensions.
« Il est temps que l’exécutif reprenne la main sur ce dossier, non pour rompre avec l’histoire, mais pour redéfinir un cadre moderne fondé sur la transparence, la responsabilité et la réciprocité », souligne Nathalie Delattre, présidente du Parti Radical.
Notre histoire commune ne doit plus servir de prétexte à l’inertie ou à la culpabilité.
Elle doit au contraire être le socle d’une relation constructive entre deux nations souveraines.
La France ne peut accepter que des voix libres, comme Boualem Sansal et Christophe Gleizes, soient inquiétées ou réduites au silence.
Le respect de la liberté d’expression et des droits fondamentaux doit être au cœur du dialogue entre Paris et Alger.
Sur ce point, la France doit parler d’une voix claire et ferme.
Le Parti Radical appelle de ses vœux une initiative diplomatique et parlementaire commune, placée sous l’autorité de l’exécutif, pour revisiter le cadre issu des Accords d’Évian à la lumière des enjeux contemporains :
– respect réciproque des libertés fondamentales,
– circulation et séjours des personnes,
– traitement des personnes faisant l’objet d’Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF),
– coopération économique,
– mémoire et jeunesse.
C’est à l’exécutif, garant de l’intérêt général et de la parole de la France, de replacer ce dossier dans le champ du débat républicain, et non dans celui des surenchères électorales de l’extrême droite.
