Professeur de lycée à Lyon, il s’inscrit au Parti radical au moment de l’affaire Dreyfus et accède en 1905 à la mairie de Lyon. Il restera maire pendant 52 ans. Il est élu sénateur du Rhône en 1912 puis député en 1919. La même année, il devient Président du Parti radical. Le 12 décembre 1916, il obtient son premier poste ministériel comme Ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement. En 1924, après que les élections de mai ont donné la majorité au Cartel des gauches dont il était le principal animateur, il est appelé à la présidence du Conseil par Gaston Doumergue. Critiqué pour son laxisme en matière de finances, il doit démissionner. Il préside alors la Chambre des députés pendant un an, puis redevient président du Conseil. Son gouvernement ne dure pas trois jours et il cède la place à Poincaré, signant la fin du Cartel des gauches.
En juin 1932, il revient au pouvoir après des élections ayant marqué une poussée vers la gauche. Durant son gouvernement, qui durera à peine plus de six mois, le ministère de l’Instruction publique devient ministère de l’Éducation nationale. Son gouvernement tombe le 14 décembre.
En 1934, après les émeutes du 6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d’Union nationale ne dure pas. Il reste cependant ministre d’État dans les cabinets Flandin et Laval. En 1935, gêné par l’évolution vers la gauche du Parti radical, il démissionne de sa présidence et redevient président de la Chambre des députés. Il participe à la création du Front populaire.
Après avoir défendu les députés embarqués sur le Massilia, il s’abstient volontairement, lors du vote du 10 juillet accordant les pleins pouvoirs constituants au Maréchal Pétain. Il retrouve la présidence de la Chambre des députés de 1947 à 1954.
Édouard Herriot
Publié le mercredi 24 février 2016
