Henri Queuille s’installe comme médecin généraliste à Neuvic. Acteur politique local très engagé dans le Parti radical socialiste, il est élu maire de Neuvic en 1912, conseiller général du canton de Neuvic en 1913 et député d’Ussel en 1914. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est député de la Corrèze de 1914 à 1935, puis sénateur de 1935 à 1940. Depuis 1921, il est président du conseil général de la Corrèze, poste qu’il occupera jusqu’en 1940. Sous-secrétaire à l’Agriculture en 1920, il est nommé secrétaire d’État ou ministre à plusieurs reprises à l’Agriculture, la Santé publique, les PTT, les Travaux publics. Ministre du Ravitaillement en 1940, il participe au congrès de Vichy le 10 juillet 1940 et s’abstient lors de l’octroi des pleins pouvoirs à Pétain. Le 16 juillet 1941, il est révoqué de sa fonction de maire par l’Etat français. En novembre 1943, Henri Queuille est nommé commissaire d’État du Comité de Libération nationale. En juin 1944, il devient ministre d’État du premier gouvernement provisoire de la République. Il est battu aux législatives de 1945 mais redevient maire de Neuvic. Henri Queuille se consacre, après la Libération, au relèvement et à la réorganisation du Parti radical. Il retrouve son siège au palais Bourbon de 1946 à 1958, fait partie des gouvernements successifs de 1948 à 1954 en tant que Président du conseil ou bien ministre d’État en 1948 et en 1951-1952 ministre des Travaux publics en 1948, ministre de l’Intérieur en 1950-1951, vice-président du Conseil en 1949-1950 et en 1952-1954.
Ses problèmes de santé ont mis fin à sa carrière ministérielle à la fin des années 1950. En 1956, en désaccord avec Mendès France, il quitte le Parti radical-socialiste et fonde le Centre républicain. En mai 1958, il s’oppose au retour de De Gaulle et appelle à voter contre le projet de constitution de la Ve République.
Henri Queuille
Publié le mercredi 24 février 2016
